Aujourd’hui, les représentants des États membres (Coreper) ont approuvé le mandat du Conseil sur la modification du statut de protection du loup, alignant la législation de l’UE sur la convention de Bern mise à jour. Le mandat comprend un amendement ciblé de la directive des habitats – la loi de l’UE qui met en œuvre la Convention de Berne – à refléter le niveau de protection révisé des loups de «strictement protégé» à «protégé».
L’objectif est de fournir plus de flexibilité dans la gestion des populations de loup dans les pays de l’UE, afin de améliorer la coexistence et pour minimiser l’impact du population croissante des espèces, y compris les défis socio-économiques. Les États membres peuvent avoir des niveaux de protection plus stricts en place.
La position du Conseil ne contient aucun changement par rapport à la proposition de la Commission initiale sur cette modification ciblée de la directive Habitats.
Les représentants des États membres ont approuvé l’objectif de Aligner la législation de l’UE Avec la récente décision de la Convention de Berne qui est entrée en vigueur le 7 mars 2025, à la suite de la proposition de l’UE de modifier le statut de protection du loup de strictement protégé aux espèces protégées.
Alors que les loups ne seraient plus sous le statut d’espèces strictement protégées, les États membres devraient toujours s’assurer que le loup conservation favorable statut et appliquer surveillance Mesures qui peuvent entraîner des interdictions temporaires ou locales sur la chasse. De plus, l’UE financement et soutien sera toujours disponible pour les mesures de coexistence et de prévention et les aides nationales pour compenser les agriculteurs touchés peuvent rester en place.
Cependant, les États membres ont toujours la possibilité d’énumérer le loup comme une espèce strictement protégée dans leur législation nationale et d’avoir mesures plus strictes en place pour sa protection.
Étapes suivantes
Le Parlement européen vise à adopter sa position en mai 2025. Si cette position est identique au mandat du Conseil, le Conseil adoptera ensuite officiellement la directive de modification.
Arrière-plan
La Convention de Berne, qui a été adoptée en 1979 et entrée en vigueur en 1982, est un traité international sous l’égide du Conseil d’Europe qui vise à assurer la conservation et la protection des espèces de plantes et d’animaux sauvages et leurs habitats naturels.
À cette fin, la convention impose des obligations légales aux parties contractantes, protégeant plus de 500 espèces de plantes sauvages et plus de 1 000 espèces animales sauvages.
Son organe décisionnel, le comité permanent, se réunit chaque année à Strasbourg. L’UE et ses États membres sont des parties à la Convention de Berne.
Le 20 décembre 2023, la Commission a transmis au Conseil une proposition de décision d’adapter le statut de protection du loup en vertu de la Convention de Berne. La modification du statut de protection du loup sous la convention de Berne est une condition préalable à toute modification correspondante de son statut au niveau de l’UE. Le 26 septembre 2024, le Conseil a adopté une décision à soumettre, au nom de l’Union européenne, une proposition de modification du statut de conservation du loup. La décision de la Convention de Berne est entrée en vigueur le 7 mars, permettant à l’UE d’adapter les lois correspondantes.
Le statut de conservation du loup a montré une tendance positive au cours des dernières décennies. L’espèce s’est rétablie avec succès sur le continent européen, et la population estimée a presque doublé en 10 ans (de 11 193 en 2012 à 20 300 en 2023).
Cette expansion continue a conduit à des défis socio-économiques, en particulier en ce qui concerne la coexistence avec les activités humaines et les dommages au bétail. Selon les dernières données disponibles des États membres, les loups sont estimés à tuer au moins 65 500 têtes de bétail chaque année dans l’UE.