Ce n’était certainement pas une coïncidence que le New York Times ait publié son histoire sur le procès d’un certain Gadalias et Saulos le lundi 14 avril dernier. Les défendeurs, comme le suggèrent leurs noms, ne vivaient pas dans la modernité: le papyrus documentant leurs problèmes juridiques remonte au règne de Hadrien, vers 130 après JC. Ces hommes ont été inculpés, écrit le Franz Lidz du Times, de «la falsification des documents et de la vente et de la manumission illicites, ou de la libération des esclaves – pour éviter de payer des tâches dans les provinces romaines éloignées de Judée et d’Arabie, une région correspondant grossièrement à l’Israël et au Jordanie actuel.»
En d’autres termes, Gadalias et Saulos ont été accusés d’évasion fiscale, un sujet toujours dans l’esprit des Américains à l’ombre de leur date d’échéance fiscale, le 15 avril. Alors que la perspective d’un audit de l’IRS en tient plus que quelques-unes éveillées la nuit, l’ancienne loi romaine est allée, prévisible, un peu plus dur.
«Les pénalités allaient des amendes lourdes et de l’exil permanent aux travaux forcés dans les mines de sel et, dans le pire des cas, Damnatio Ad Bidias, une exécution publique dans laquelle les condamnés ont été dévorés par des animaux sauvages», écrit Lidz. Un tel sort n’aurait probablement pas été hors de question pour les personnes reconnues d’un crime de ces proportions.
Le document simassufié depuis longtemps de cette affaire n’a été que correctement déchiffré, et même compris pour avoir été écrit dans le grec antique, après sa redécouverte en 2014. «Une équipe de chercheurs a été assemblée pour effectuer un examen physique détaillé et des noms et des emplacements de référence avec d’autres sources historiques», qui a abouti à cet article en janvier dernier. Pour tout érudit du droit romain, une telle occasion d’entrer dans l’esprit des juges de la civilisation et de ses criminels pourrait difficilement être transmise. Même à la limite de l’Empire, les procureurs s’avèrent avoir utilisé des «stratégies rhétoriques habile dignes de Cicéron et Quintilian et ont montré une excellente maîtrise des termes et concepts juridiques romains en grec.» Cela va sans aucun doute que les étudiants en droit d’aujourd’hui spéculent: en particulier, sur l’existence d’un ancien chatpt.
via nytimes
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